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Hagel

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Photo : Lambert Meyer

Carte d’identité :

 

- Surface : environ 12 ha

- Type de sol : granit et gneiss/sol brun acide

- Altitude : 250 à 400 m

- Orientation : Sud/Sud-Est

- Informations supplémentaires : Ce terroir est en forte pente, venteux, avec de fortes amplitudes thermiques. Il est cultivé en terrasses, qui sont elles-mêmes séparées par des murets de gneiss.

 

- Encépagement :

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Contrairement aux autres terroirs de Ribeauvillé se situant sur la zone de fractures (ou collines sous-vosgiennes), le lieu-dit Hagel est le seul à appartenir au domaine vosgien et se trouve en arrière de la faille vosgienne. Le Hagel repose sur des roches comptées parmi les plus anciennes d’Europe : les gneiss, roches volcaniques. Sur le coteau les sols sont généralement peu épais, ce qui s’explique par la difficile altération de la roche-mère et par la forte et régulière pente dont bénéficie le Hagel. Ces derniers éléments ne favorisent pas l’épaississement des sols, et de ce fait, facilitent les infiltrations d’eau qui sont bénéfiques pour la vigne.

 

Le relief vosgien présent du côté Ouest du Grand Cru permet de ventiler les vignes, les rafraichissant ainsi durant les nuits estivales et les réchauffant pendant les journées. Ce phénomène confère une maturation optimale aux raisins. A l’inverse des autres coteaux viticoles de Ribeauvillé, le Hagel bénéficie de plus de précipitations, ce qui atténue ses faibles capacités de rétention hydrique. Les vins issus de ce terroir sont tendus, à la limite de l’austérité dans leur jeunesse. L’acidité constitue la colonne vertébrale des vins. Elle est cristalline et élégante.

Anecdote :

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Récit d’une ascension (été 2019) :

« Partant du centre historique de Ribeauvillé et au croisement d’une place pavée, débute un passage entouré de hauts murs en pierre. Ce qui aurait pu s’apparenter à un simple chemin se transforme au fur et à mesure de son ascension en une véritable épreuve pour des mollets peu avertis. Sur la gauche, une issue sous forme de terrasse en terre battue : la première d’une longue série. Les curieux à la recherche d’un point de vue escarpé ne sauraient se satisfaire de cette seule étape. En vient alors une grimpette plus rude et plus longue au milieu des rangs de vignes, niveau après niveau. Les vignerons, grands habitués de ce spectacle toujours fabuleux, vous conseilleraient de ne pas vous retourner avant d’atteindre le sommet du coteau. Il vaut mieux garder la surprise pour plus tard, afin de mieux la savourer une fois les muscles fatigués. Plus que deux terrasses, vous y êtes presque. Encore un monticule de terre. Plus que quelques mètres. Votre souffle jusqu’à lors retenu va enfin pouvoir reprendre sa liberté. Vous entamez votre demi-tour, prêt à découvrir cette vue dont on vous a tant parlé. Vous faites enfin volte-face, puis écarquillez les yeux le plus possible pour ne pas rater une seule miette du spectacle qui s’offre à vous. En contrebas, vous apercevez le beau village que vous venez de quitter, tel un modèle réduit pour enfants avec sa multitude de toits. Votre vision va même au-delà de ce village : vous apercevez champs, arbres, routes, collines, nuages… Une fine brume se charge de la douce transition entre l’horizon et le ciel bleu, unifiant les deux éléments pour n’en créer qu’un seul, infini. C’est à cet instant précis que vous mesurez votre impuissance face à ce vaste monde qui vous entoure. Vous comprenez mieux pourquoi il ne fallait pas se retourner trop tôt, et vous remerciez en secret ce vigneron qui ne vous a pas menti. »

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